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Un nouvel outil pour démocratiser la pièce de réemploi

« Et si l’on réparait avec des pièces d’occasion ? Cette idée loin d’être nouvelle connait un certain essor avec la mise en service de « Global PRE ». Cette interface informatique fait en effet le lien entre les recycleurs et les réparateurs au sens large. »

Le site www.largus.fr a consacré un article très complet l’offre Global Pre.

Nous vous invitons à lire la suite de l’article sur le site www.largus.fr

Source : L’argus

Date : 20 mars 2014

L’entretien de Patrick Poincelet dans l’Argus de l’Assurance.com

Patrick Poincelet : président de la branche des recycleurs, conseil national des professions de l’automobile (cnpa)

Considérez-vous que votre profession est aujourd’hui suffisamment encadrée et contrôlée ?

Oui et non. La réglementation existe mais elle n’est pas suffisamment respectée. Notre profession est très encadrée : pour exercer, il faut une autorisation Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) – stockage d’éléments métalliques sur plus de 50 mètres carrés – et un agrément préfectoral pour récupérer des VHU.

Mais le système est doublement vicié. D’abord, les contrôles n’ont lieu que sur les entreprises autorisées et agréées. Or, 40 % des recycleurs (voire 60 % en région parisienne) ne sont pas agréés. Il faut donc éradiquer les casses sauvages en n’inscrivant, par exemple, au registre du commerce que des entreprises agréées, en conformité avec la réglementation.

Ensuite, l’agrément impose d’avoir les moyens de dépolluer, mais pas un résultat. Cela devrait être l’inverse. Pour obtenir un agrément, il faudrait prouver ses résultats périodiquement et non simplement avancer qu’on a potentiellement les moyens de les obtenir. Ce serait d’ailleurs plus conforme à la directive européenne qui impose un compte de résultat.

Êtes-vous concernés par le nouveau dispositif concernant les véhicules gravement endommagés ?

Sur un million et demi de VHU traités par an, 450 000 proviennent des assureurs. Chaque opérateur a son langage. Un assureur parle de VEI (véhicule économiquement irréparable) ; les experts de TNR (techniquement non réparable) et les démolisseurs de VHU (véhicule hors d’usage). Les 15 % de TNR sont toujours des VHU. Pas les 85 % restant.

Sur ce volume, nous avons deux critères : est-il techniquement intéressant de le réparer ? Et commercialement possible ? Nous faisons donc référence à une notion de marché. Au global, seuls 15 à 20 % des VEI seront remis sur le marché (français ou étranger). Tous ces critères et ces dénominations sont importants car cela revient à définir le financement de la prestation de recyclage…

 

Êtes-vous concernés par le nouveau dispositif concernant les véhicules gravement endommagés ?

Bien sûr, à deux niveaux. Premièrement, dans le cadre du système d’immatriculation des véhicules (SIV), où nous connaissons des difficultés comme, par exemple, sur les déclarations d’achat (DA) : elles sont toutes refusées car le SIV prévoit que le véhicule ne peut être réparé que par le dernier propriétaire, ce qui veut dire qu’un VGE n’est pas cessible.

Deuxièmement, dans le cadre des véhicules revendus à des particuliers. Auparavant, nous distinguions les RIV (réparation inférieure à la valeur vénale : 80 à 100 % de la valeur) des RSV (réparation supérieure à 100 %). Les RIV pouvaient, par exemple, être revendus à des salariés de la réparation. Aujourd’hui, il n’existe que des VGE (véhicules gravement endommagés). Or, un VGE ne peut être revendu qu’à un professionnel et nécessite un suivi de l’expert. Les RIV ont disparu. Certaines sociétés d’assurances l’ont d’ailleurs bien compris : ils nous les revendent 11 % de la valeur, au lieu de 24 % précédemment. C’est une perte pour eux aussi.

L’objectif du VGE est louable, mais nous sommes le seul pays en Europe à avoir ces lourdeurs administratives. Est-ce que nous réparons donc nos véhicules moins bien que les autres ?

D’après vous, que faut-il faire pour promouvoir la pièce de réemploi dans la réparation collision ?

Il faut la présenter comme une offre complémentaire à la pièce neuve. Le rôle des assureurs est ici essentiel. Dans la réparation collision, nous parlons essentiellement des pièces de robe (carrosserie). Or ce type de pièce est indétectable par un non-professionnel. C’est donc un très bon vecteur de démocratisation pour la pièce de réemploi. Par ailleurs, la réparation collision engage toute une chaîne de professionnels : le réparateur accepte de monter le produit, l’expert valide la réparation, l’assureur continue à assurer le véhicule. Il est validé par toute la filière.

Le réparateur joue aussi un rôle essentiel. Sur un parc automobile qui vieillit, la réparation maintenance est une réelle alternative pour des véhicules dont la valeur résiduelle est proche de zéro. Faisons découvrir la pièce de réemploi par la réparation collision. Et ayons le courage de parler de réparation « low cost » en réparation maintenance.

 

Vos entreprises sont-elles prêtes à assumer les responsabilités attachées à la vente d’une pièce de réemploi de mauvaise qualité ? Sont-elles déjà assurées pour ce risque ?

Réparation « low cost » ne veut pas dire de mauvaise qualité. Avant la fin du premier semestre 2010, nous éditerons le nouveau référentiel de certification de service. Il concerne la traçabilité et la qualité de la pièce de réemploi, ainsi que les garanties de service des professionnels du recyclage.

Les « vrais » professionnels sont assurés pour l’activité de revente de pièces. Certains réseaux vont même plus loin et créent des garanties contractuelles d’un an pièces et main-d’oeuvre.

Le marché de la pièce pèse 53 milliards d’euros, celui de la pièce de réemploi, 1 milliard. Il y a là un vecteur de développement pour la profession. Améliorons notre image, créons nos outils et saisissons tous l’opportunité de la pièce de réemploi.-

Source : largusdelassurance.com

Propos recueillis par Stéphane Rougon-Andrey

La solution Auto durable vue par Allianz

Et si votre voiture endommagée était réparée avec des pièces de réemploi ?
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La filière du réemploi des pièces automobiles se professionnalise

PIÈCES AUTOMOBILES : PUBLICATION D’UN NOUVEAU RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL ET D’UN ARRÊTÉ SUR LEUR RECYCLAGE ET LEUR VALORISATION POUR 2015.
DES MESURES QUI VISENT À FIABILISER L’USAGE DES PIÈCES DE RÉEMPLOI.

 

Le 27 septembre dernier, la branche des recycleurs du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) a adopté un nouveau référentiel de certification dédié à l’activité de traitement des Véhicules Hors d’Usage (VHU) et de leurs composants. Cette adoption fait suite à la publication, le 6 février dernier, du décret visant une transposition conforme de la directive européenne de 2000 sur les VHU. Un arrêté du 27 juin 2011 détaille les obligations des centres agréés en matière de recyclage et de valorisation d’ici 2015. Ces mesures visent à fiabiliser l’usage des pièces de réemploi.

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